D’une part, nous avons Ça va aller[1], qui raconte l’histoire de Sappho-Didon Apostasias, fille d’immigrants juifs venus d’Europe pour s’installer au Québec qui refuse violemment d’être assimilée au personnage d’Antigone Totenwald, héroïne de l’auteur québécois chéri Robert Laflamme. D’autre part, nous avons Le ciel de Bay City[2], qui fait le récit d’Amy Duchesnay, fille d’immigrants juifs venus d’Europe pour s’installer aux États‑Unis qui a du mal à concilier ses origines françaises avec son identité américaine. Force est de constater, après lecture de ces deux romans de Catherine Mavrikakis, que les héroïnes ont de nombreux points communs : deux personnages féminins, filles d’immigrants, juives, aux relations familiales difficiles, qui auront un enfant, portent un regard sans concession sur le monde qui les entoure et sont hantées par leurs racines européennes. En ce qui nous concerne, nous nous intéresserons de plus près au rapport problématique des héroïnes à leur Histoire, soit à « la question de la spectrale survivance des héritages et des ancêtres[3] ». Pour être plus précis, nous nous attarderons d’abord à cette survivance en tant que résistance, c’est-à-dire un tiraillement entre revendication et refus d’appartenance, lequel se révèle à travers une relation trouble à l’espace. Ensuite, nous nous arrêterons à la dimension « spectrale » de cette survivance, manifeste dans les deux romans par le motif récurrent des fantômes.
La résistance à ses racines
Pour Sappho-Didon Apostasias, personnage principal de Ça va aller, et Amy Duchesnay, l’héroïne du Ciel de Bay City, la résistance à leurs racines se dévoile, de manière notable, à travers leur rapport trouble à l’espace. Cet espace, toutefois, prend une forme différente chez les deux héroïnes. Dans le cas de la première, l’espace peut être un continent (l’Europe), un pays (l’Allemagne, la France, les États-Unis) ou un pays manqué (le Québec). Dans le cas de la seconde, l’espace est généralement plus abstrait, sans nom précis, comme le ciel ou le bungalow.
La relation d’amour/haine de Sappho-Didon à ses cultures
Ainsi, Sappho-Didon de Ça va aller entretient une relation problématique avec les différentes cultures qui composent son identité. Cela apparaît évident à travers son discours contradictoire, qui marie amour et haine, négation et acceptation. Aussi, l’héroïne dit de l’Europe : « L’Europe me dégoûte. L’Europe devrait se suicider. Elle est trop vieille. Elle sent l’histoire, le pourri, le rance… […] Je déteste l’Europe. Ça pue l’authenticité, la bonne bouffe vraie, les bons vins vrais, l’art de vivre vrai… » (CVA, p. 77). Ici, on voit bien comment la narratrice rapproche, de façon antithétique, ce qui pue et ce qui est authentique, le tout avec insistance. Pourtant, sa disposition à l’antithèse peut être encore plus radicale, comme le démontre son opinion sur l’Allemagne :
L’Allemagne que j’abhorre. L’Allemagne que j’adore. Parce que l’Allemagne, c’est aussi tout ce que j’aime […] Je me permets de détester l’Allemagne, comme une Allemande se doit de détester son pays. Je déteste cette culture que j’ai faite mienne. On peut encore cracher sur soi, non?
CVA, p. 66
On voit bien ici comment l’amour et la haine vont de pair pour l’héroïne, notamment avec l’association des verbes abhorrer et adorer, puis aimer et détester. Ce rapport antagonique se révèle d’autant plus personnel lorsque l’on note l’emploi de pronoms possessifs : le « me » de « Je me permets », suivi d’une comparaison qui l’assimile à une Allemande qui « se doit de détester son pays » ; puis le « mienne » pour qualifier la culture allemande ; et, enfin, le « soi », où l’héroïne fait l’analogie entre cracher sur son pays et cracher sur soi-même.
Cette idée de « cracher sur soi » est reprise quelques fois dans le roman, entre autres pour décrire la relation de Sappho-Didon au Québec.
Et j’ai soudain chaud, et mon cœur s’étire, s’enfle de tristesse, de n’être pas chez moi, de n’être pas à la maison et de ne pas subir la douceur de mes habitudes. Je hais le Québec, bien sûr. Je l’haïs. On ne peut qu’haïr le Québec, le détester pour sa petitesse, ses ratages, sa morosité, sa frilosité face à tout engagement, sa lâcheté, ses Robert Laflamme… Maxime Le Grand […] passe des soirées entières à cracher avec moi sur notre pays. Et on sait cracher. On l’haït, on s’haït, on s’haït de s’haïr, on l’haït de s’haïr et on s’haït de l’haïr. Le Québec est pour nous, bien sûr, une histoire de haine, mais pour cette haine-là, on donnerait pas seulement notre vie […], pas seulement la vie des autres, mais on donnerait l’impossible.
CVA, p. 83
La première chose que l’on remarque est le martèlement de la haine, flagrant dans la répétition du verbe « haïr » et du nom « haine ». Tout comme pour l’Allemagne, cette haine s’accompagne d’un rapport possessif à l’espace : le Québec est, pour Sappho-Didon, « chez moi » ; elle crache avec Maxime « sur notre pays » ; elle haït le Québec comme elle s’haït ; la province est « pour nous » ; et « notre vie » est moins importante que le Québec. Le sentiment de haine se complexifie encore quand on l’associe au mal du pays exprimé par la narratrice : « et mon cœur s’étire, s’enfle de tristesse, de n’être pas chez moi, de n’être pas à la maison et de ne pas subir la douceur de mes habitudes ». Le Québec, sa « maison », évoque donc en elle, avant la haine violente, un doux chagrin. Pourtant, à la hauteur de sa haine, sa dévotion pour le Québec, pour lequel « on donnerait pas seulement notre vie […], pas seulement la vie des autres, mais on donnerait l’impossible ».
On peut donc dire que, pour Sappho-Didon, la résistance à ses racines est une résistance à l’amour des cultures qui la définissent. D’ailleurs, la manière dont la narratrice résiste littéralement à l’amour d’Harold C. McQueen (HCMcQ) tend à confirmer cette idée. En effet, Sappho-Didon « [tombe] amoureuse de cet Américain minable » (CVA, p. 34) pour ensuite lui résister : « je ne céderai pas aux larmes ni aux Américains. […] Je ne peux me laisser aller à l’amour et cet imbécile de HCMcQ » (CVA, p. 47). Nous voyons dans cette résistance à HCMcQ l’incarnation de sa résistance à l’espace des États-Unis, résistance qui, de façon générale et telle que démontrée dans les précédents paragraphes, prend plutôt la forme d’un discours composé d’antithèses.
Amy et la banlieue américaine hantée par la Shoah
Amy, la narratrice du Ciel de Bay City, est, quant à elle, déchirée entre le poids du passé familial – le souvenir de la Deuxième guerre mondiale – et l’espoir du présent – la promesse du rêve américain. Ce déchirement devient apparent à travers sa relation malaisée aux divers espaces, notamment ceux de la banlieue. Parmi les nombreux espaces présentés dans le roman, nous ne retiendrons, dans le cadre du présent travail, que ceux du bungalow et du ciel, ici vus comme des extensions de la banlieue américaine. Plus précisément, nous faisons référence à la banlieue en tant que phénomène d’après‑guerre, étroitement lié à la Seconde Guerre mondiale et à la peur du nucléaire[4]. En effet, la crainte de la destruction des grandes villes mène à un important exode suburbain[5]. En conséquence, les banlieues se répandent en Amérique du Nord à partir des années 1940, d’abord aux États-Unis, puis au Canada[6]. Toutefois, cet étalement urbain de l’Amérique se finance « en bonne partie par la reconstruction du Vieux continent[7] ». Cette idée se retrouve dans le texte, notamment quand la narratrice décrit son souvenir du bungalow familial :
Je me souviens encore de ce fibrome bleu au bout de Veronica Lane, de cette demeure métallique qui avait quelque chose du bunker. C’était notre chez nous. La maison semblait bien davantage être les vestiges d’une quelconque apocalypse qu’une promesse gonflée d’avenir.
CBC, p. 12
Notons d’abord que la menace du nucléaire et de ses répercussions est claire dans des expressions comme « quelque chose du bunker » et « vestiges d’une quelconque apocalypse ». Ensuite, il est important de s’attarder davantage à l’expression « vestiges d’une quelconque apocalypse », qui associe l’habitation suburbaine aux décombres de l’Europe après l’Apocalypse. L’expression est d’autant plus forte qu’elle est mise en contraste à « une promesse gonflée d’avenir », laquelle, on peut supposer, renvoie à la promesse du rêve américain. Le bungalow, incarnation du rêve américain et demeure par excellence de la banlieue, est donc assimilé aux ruines de l’Europe. Mavrikakis, à travers son personnage principal, entretient cette mauvaise conscience[8], rappelant tout au long du roman que l’essor américain s’est fait aux dépens de l’Europe.
Le personnage d’Amy symbolise cette mauvaise conscience. Elle ne peut pas embrasser pleinement le rêve américain, car elle est hantée par la mémoire de la Shoah (« Il ne m’est pas possible d’y échapper, de poser abruptement le fardeau de l’histoire », CBC, p. 191). Pour elle, dans le ciel de Bay City se mélangent l’Europe et l’Amérique :
Dans le ciel mauve de Bay City, il arrive que retombent les fumées grises d’Auschwitz, des camps désaffectés bien loin là-bas, de l’autre côté de l’océan, des camps dont ma mère et ma tante ne cessent de parler dans une langue apeurée que je ne réussis pas toujours à comprendre mais dont je sais la couleur cendrée. Au-dessus de nos têtes, les cadavres planent, les esprits voltigent et mêlent leurs corps éthérés, souffrants, hargneux aux gaz toxiques et chauds des usines essoufflées du Michigan. […] Loin des furies de l’Europe, des années après la terreur, l’horreur, le ciel de Bay City charrie encore quelques cadavres.
CBC, p. 36
La relation problématique de la protagoniste avec le ciel devient flagrante à la lecture de cette description. Ainsi, le ciel est contaminé par « les fumées grises d’Auschwitz » et les « gaz toxiques et chauds des usines essoufflées du Michigan ». Le ciel de Bay, le ciel de l’Amérique, « charrie encore quelques cadavres », c’est-à-dire qu’il est hanté par les « vestiges d’une quelconque apocalypse » (CBC, p. 12) auxquels nous faisions référence dans le paragraphe précédent. Et Amy se trouve être « de la couleur du ciel du Michigan » (CBC, p. 14). Autrement dit, à l’instar du ciel mauve pollué par l’industrie américaine et les cendres de la Seconde guerre mondiale, elle est infectée par l’American Way of Life et la mémoire familiale/historique de l’Holocauste.
Les spectres de la survivance
Il est particulièrement juste dans le cas des héroïnes de Ça va aller et du Ciel de Bay City de parler de « spectrale survivance[9] », puisque les fantômes sont partie intégrante de leur (H)istoire. En effet, non seulement ces derniers sont toujours présents à travers leur discours, mais ils se manifestent également de façon « concrète » dans le récit. Cependant, si cela est vrai, il faut toutefois préciser que les fantômes sont plus abstraits dans Ça va aller que dans Le Ciel de Bay City, où ceux-ci ont un rôle beaucoup plus « actifs ».
Les fantômes métaphysique de Sappho-Didon
En effet, si Sappho-Didon peut entretenir une conversation avec les fantômes d’Umberto et de sa mère Sofia-Médée, lesdits fantômes n’interviennent toutefois pas sur le monde physique ; ils ne sont pas visibles pour les autres. Ils représentent plutôt le poids métaphysique de son héritage, héritage auquel elle tente désespérément de résister.
Ce soir, c’est la soirée des fantômes. Ce soir, ils vont tous m’apparaître, ils vont tous être là et même le grand fantôme du Québec va venir me hanter, ce fantôme d’un pays qui n’existe pas […]. Ce soir, toute ma haine va m’apparaître, tout ce que j’aurais pu aimer va être là, à mes côtés. Mais je n’ai pas pu aimer. J’ai dû tout maudire, tout renier. J’ai dû crier, hurler pour ne pas accepter d’être séduite pas la médiocrité des choses, par la facilité d’un bonheur résigné. J’ai résisté.
CVA, p. 89
Encore une fois, l’amour et la haine se côtoient dans le discours de l’héroïne. Et, au sujet de l’amour, la narratrice le dit elle-même : « J’ai résisté ». Elle a résisté à la tentation d’aimer un Québec médiocre. En conséquence, le « grand fantôme du Québec » qui n’est pas vient la hanter, incarnation de sa haine et de « tout ce [qu’elle aurait] pu aimer ».
D’ailleurs, Sappho-Didon, pour la majeure partie du roman, s’évertue à fuir ses fantômes, à fuir l’amour, à fuir son héritage, en « [courant] loin de ce monde, [en s’écoulant] hors du temps québécois, des fantômes du pays, des spectres nationaux » (CVA, p. 100). Et si elle fuit ces fantômes, c’est que le devoir de mémoire est perçu comme « une forme de menace, l’héritage d’une dette à assumer[10] ». En effet, « l’héritier de ce devoir [le devoir de mémoire] est d’avance inscrit dans une généalogie du traumatisme qu’il peut difficilement intégrer et qui refoule le présent au profit de ce passé[11] ». C’est pourquoi l’on peut dire, pour reprendre les paroles d’Amy dans Le ciel de Bay City, que « la seconde génération d’immigrants est maudite. Il faut des siècles pour se remettre de l’histoire de sa famille » (CBC, p. 243).
Ces fantômes, ceux de son héritage, c’est précisément ce que refuse de léguer Sappho‑Didon à Savannah‑Lou. En effet, sa fille « ne sera pas comme [elle]. Ce ne sera pas la petite traumatisée d’une Sofia-Médée. Ce ne sera pas l’enfant de l’impitoyable exil. Ce ne sera pas l’enfant d’immigrés minables venus tenter leur chance dans ce Nouveau Monde pourri » (CVA, p. 122). Comme le souligne ici l’anaphore, sa fille « ne sera pas », elle ne sera « la fille de personne » (CVA, p. 137), et surtout pas celle d’immigrants maudits. Lou « aura une origine, sans héritage » (CVA, p. 149), libre de fantômes, car il faut chasser les fantômes, lui intime sa mère.
J’en ai marre des fantômes, ma fille, t’ai-je dit. […] Laissons les morts errer seuls. N’allons pas leur tenir compagnie. Je ne veux pas que tu connaisses ta grand-mère, la vieille Sofia‑Médée, ta laide grand-mère tout édentée qui doit bien les embêter, les morts. Laissons-la pourrir seule de l’autre côté de la vie. […] Chassons les fantômes, mon ange.
CVA, p. 154
Ainsi, les fantômes de la survivance, par le refus de transmission de la seconde génération d’immigrants, ne viendront pas hanter la troisième génération.
Les fantômes des ancêtres d’Amy
Dans Le ciel de Bay City, la « survivance spectrale » prend une toute autre dimension. Les fantômes, en plus d’être évoqués sémantiquement par Amy qui n’a de cesse d’en rêver la nuit et de chercher dans le ciel les « âmes flottantes de ceux qui ne sont plus » (CBC, p. 49), sont non seulement présents de façon concrète pour la protagoniste, mais ils agissent également sur l’univers, au contraire des fantômes de Ça va aller. C’est qu’ici, le « léger décrochage par rapport au réel[12] » est plus prononcé que dans le précédent roman. Ainsi, l’héroïne du Ciel de Bay City sera littéralement hantée par les spectres de ses grands-parents morts à Auschwitz. Cacher dans le basement du bungalow familial, les grands-parents, incarnation du traumatisme passé, refoulés au sous-sol (c.-à-d., la symbolisation de l’inconscient[13]) par la première génération, sont mis au jour par Amy. Elle n’est toutefois pas la seule à les voir. Son petit ami David, par exemple, peut très bien les côtoyer quand elle tente de libérer ses grands-parents de leur passé à Auschwitz par la poursuite de l’Amérique en voiture :
Il faut délivrer mes grands-parents du poids du temps. Il faut effacer la souffrance, l’horreur et les conduire au seuil du futur. Je veux que la voiture accélère tambour battant vers l’avenir, que la route de Chicago soit celle de la délivrance. Il reste à conquérir l’Amérique. L’oubli sera notre devise…
CBC, p. 187
Dans cette tentative d’échapper au passé traumatique, de lui résister, jamais le mot « passé » n’est mentionné. L’accent est mis sur l’avenir, assimilé au rêve américain (par opposition à l’Europe) perçu comme une « délivrance ». Elle veut faire de l’oubli sa devise et ainsi « effacer la souffrance, l’horreur ». Cependant, la tentative est vaine, car « oublier signifie trahir, être infidèle envers l’histoire familiale[14] ». C’est le devoir de mémoire de la seconde génération dont nous parlions plus tôt : Amy doit « porter le fardeau transgénérationnel de l’histoire familiale[15] ». Comme le disent Lapointe et Demanze : « Les héritiers sont hantés, à leur corps défendant, par les spectres de leurs aïeux. Dépossédés d’un passé familial [refoulé par la mère et la tante], mais possédés par leurs ascendants [les grands-parents], ils font de leur corps le tombeau de l’impossible oubli[16] ».
« L’impossible oubli », cela signifie qu’Amy ne peut empêcher la transmission de l’histoire familiale à sa fille Heaven, contrairement à Sappho-Didon qui rompait cette transmission. Cependant, si l’histoire semble s’être transmise, le traumatisme, lui, est amoindri[17]. En effet, les fantômes qui hantent Heaven sont beaucoup moins effrayants ; ils dorment tranquillement (« Tout est doux […] La chaleur des miens me [Amy] berce », CBC, p. 292) auprès d’Heaven plutôt que de la tourmenter dans ses cauchemars. Ainsi, s’il est impossible ici de chasser les fantômes, il est toutefois possible, pour la troisième génération[18], de « [se réapproprier] l’insupportable[19] », soit le passé traumatique.
Il est facile à travers l’analyse de la résistance aux racines et du motif des spectres de la survivance de voir les similitudes et les divergences entre les personnages de Sappho-Didon Apostasias et d’Amy Duchesnay des romans Ça va aller et Le ciel de Bay City de Catherine Mavrikakis. Il serait sûrement pertinent, dans le cadre d’une étude comparée plus approfondie, d’ajouter le personnage de Flore du roman Fleurs de crachat[20] de la même auteure, puisqu’une étude antérieure semble établir une ressemblance entre cette héroïne et celle de Ça va aller[21], ressemblance qui s’étend, selon toute logique, à la narratrice du Ciel de Bay City.
Se procurer Le ciel de Bay City
[1] Catherine Mavrikakis, Ça va aller, Montréal, Bibliothèque québécoise, 2013 [2002], 168 p. [avis lecture] Désormais, les références à ce texte seront indiquées entre parenthèses à la suite des citations, avec la mention CVA pour « Ça va aller ».
[2] Catherine Mavrikakis, Le ciel de Bay City, Montréal, Héliotrope, 2008, 294 p. [avis lecture] Désormais, les références à ce texte seront indiquées entre parenthèses à la suite des citations, avec la mention CBC pour « Ciel de Bay City ».
[3] Martine-Emmanuelle Lapointe et Laurent Demanze, « Présentation : Figures de l’héritier dans le roman contemporain », Études françaises, vol. 45, no 3, 2009, p. 8.
[4] Marie Parent, « La banlieue : quintessence de l’expérience américaine? », dans Suburbia : l’Amérique des banlieues, Carnet de recherche, Observatoire de l’imaginaire contemporain, 2011, http://oic.uqam.ca/fr/carnets/suburbia-lamerique-des-banlieues/la-banlieue-quintessence-de-lexperience-americaine.
[5] Ibid.
[6] Daniel Laforest, « Dire la banlieue en littérature québécoise. La soeur de Judith de Lise Tremblay et Le ciel de Bay City de Catherine Mavrikakis », Globe, vol. 131, no 1, 2010, p. 148-149.
[7] Ibid., p. 162.
[8] Ibid.
[9] Lapointe et Demanze, loc. cit., p. 8.
[10] Marie-Claude Gourde, Simulacres d’une mémoire de soi : archive, deuil et identité chez Sophie Calle et Catherine Mavrikakis, Mémoire, Université du Québec à Montréal, 2009, p. 13.
[11] Ibid., p. 12.
[12] Martine-Emmanuelle Lapointe, « Sous le ciel », Voix et Images, vol. 34, no 2, 2009, p. 1.
[13] Eva Pich-Ponce, « Rhétoriques du trauma : le souvenir et l’oubli dans Le ciel de Bay City de Catherine Mavrikakis », dans Marilena Parlati (dir.), Unforgiving Memory. Dynamics, Rhetorics, Paradoxa in Literary Representations of Trauma, Trieste, University Press Italiane, 2015, p. 148.
[14] Ibid., p. 144.
[15] Catherine Lord, La récupération identitaire dans Le ciel de Bay City de Mavrikakis et Le livre d’Emma d’Agnant, Mémoire, Université Queen’s, 2012, p. 19.
[16] Lapointe et Demanze, loc. cit., p. 8.
[17] Lord, loc. cit., p. 92.
[18] « Pour la troisième génération, le secret devient impensable, comme quelque chose qui existe tout en devenant inaccessible mentalement ». Par opposition à la deuxième génération, pour laquelle le secret « devient incommunicable, puisque son porteur connaît, par intuition, son existence, mais demeure ignorant de son contenu » (Lord, Ibid., p. 21.).
[19] Ibid., p. 93.
[20] Catherine Mavrikakis, Fleurs de crachat, Montréal, Leméac Éditeur, 2005, 200 p.
[21] Voir à ce sujet Valérie Lebrun, Je (ne) suis (pas) Antigone : Les filles et le tragique dans Ça va aller et Fleurs de crachat de Catherine Mavrikakis, Mémoire, Université de Montréal, 2012, 103 p.