Book Review: Les océans du ciel, Kurt Steiner

Avis lecture : Les océans du ciel, Kurt Steiner

Kurt Steiner, un des pseudonymes d’André Ruellan, a publié Les océans du ciel, un court space opera sans prétention, aux éditions J’ai lu en 1977. À ma connaissance, il n’est plus disponible de nos jours. Je suis personnellement tombée dessus en faisant le ménage de la bibliothèque de ma mère, qui contenait quelques vieux J’ai Lu de science-fiction. Ils ne sont plus dans la bibliothèque de ma mère, mais dans la mienne maintenant.

Une mauvaise première impression

Le premier chapitre du livre est assez rebutant. Les personnages y apparaissent hyper stéréotypés et ont craint d’être tombés sur un roman qui accumule les clichés lourds. Cependant, après un combat de coq plutôt superficiel et une explication expédiée du pourquoi de la provocation au début du second chapitre, les choses intéressantes peuvent commencées.

Une histoire classique

L’histoire est des plus classiques, ce qui, personnellement, ne me gêne point. J’aime bien le traditionnel, tout comme j’aime l’innovation, c’est selon mon humeur. L’histoire, en gros : le gouvernement décide d’employer secrètement des corsaires pour enquêter sur la disparation de plusieurs vaisseaux. Les Dénéboliens et les Arcturiens sont soupçonnés; une menace de guerre plane sur la tête de la République Stellaire.

Un équipage intéressant

Tiphaine, Ogier, Egbert et Ferrand constituent les corsaires. Au départ, on pense avoir affaire à des brutes typiques, mais plus le récit progresse, plus on s’y attache et plus on mesure l’étendue de leurs capacités. Ils sont tous un mélange bien dosé de guerrier et de savant, ce qui les rend autrement plus efficaces et polyvalents que la moyenne. Tiphaine, dans son rôle de chef, est très convaincant. Aussi, Egbert, la voix de la raison de l’équipage du Fulgurant, est fort captivant avec sa force et son intelligence passive.

D’autres personnages moins intéressants

Roland, le duelliste du premier chapitre, est en réalité un spécial qui doit accompagner les criminels dans leur enquête. Mise à part une question de logique, Roland est assez dénué d’intérêt dans ce récit. Il n’est pas antipathique, mais guère attrayant non plus.

Quant à Melinia, elle semble s’incruster dans le roman seulement par la volonté de l’auteur d’incorporer un personnage féminin. Son caractère est peu développé, si bien qu’elle apparaît comme une femme artificielle qui aime se faire désirer. Tout ce qu’elle fait de concret, c’est semer la bisbille entre Tiphaine et Roland.

Ç’aurait pu être pire

En fin de compte, on a un roman prévisible, mais qui conserve notre intérêt malgré tout. Il se lit bien et vite. Les océans du ciel de Kurt Steiner est loin d’être un chef-d’œuvre, mais il aurait pu être pire quand on considère son âge.

Book Review: Les océans du ciel, Kurt Steiner
STEINER, Kurt, Les océans du ciel, Paris, J’ai Lu, 1977, 157 p.

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