
Titre: L’œil du golem
Auteur: Stroud, Jonathan
Série: Bartiméus, 2
Genre: Fantasy, YA
Rating: 3 étoiles ; 7.5/10
Langue originale: Anglais
Édition originale: Doubleday, 2004
Édition lue: Albin Michel, 2004
Description: Londres, ville des magiciens et des sorciers, au XXe siècle. Le jeune Nathaniel connaît une ascension fulgurante au sein du gouvernement des magiciens. Sa mission la plus urgente consiste à mettre un terme aux activités de la mystérieuse Résistance, menée par Kitty et ses amis qui ne cessent de lui échapper. Alors que la pression monte, Londres se voit soudain menacée par une série d’attentats terrifiants. Est-ce la Résistance ou un danger encore plus grand? Chargé de cette enquête périlleuse, Nathaniel est contraint de s’envoler pour Prague et d’invoquer une nouvelle fois l’énigmatique et malicieux djinn Bartiméus.
L’œil du golem est le second tome de la trilogie de Bartiméus, une série de fantasy jeunesse signée Jonathan Stroud qui se démarque par son personnage principal s’exprimant, entre autres, à travers des notes de bas de page. Pour en savoir plus à ce sujet, voir ma review du premier tome, L’amulette de Samarcande.
Les magiciens font de la politique
L’ascension de Nathaniel est l’occasion pour le lecteur de découvrir ce qu’est véritablement le monde des magiciens : un univers impitoyable et hypocrite, où tout le monde lutte dans son propre intérêt au détriment de la cohésion générale. Dans cet univers, chaque échange est une excuse pour insulter son interlocuteur avec le sourire, ce qui donne lieu à quelques dialogues plutôt savoureux. Aussi, la maladresse et la naïveté de Nathaniel, jeune talentueux mais néanmoins inexpérimenté, est l’occasion de quelques incidents cocasses.
Des personnages forts
Bartiméus
Bartiméus, pour sa part, est égal à lui-même et plus encore, son humour mordant d’autant plus efficace que Jonathan Stroud a raffiné sa plume depuis le premier tome, ce qui se ressent à travers les commentaires du djinn. Par ailleurs, l’humour de la saga ne repose plus que sur ses épaules.
Nathaniel
On voit une réelle évolution entre le premier et le second tome de la saga, notamment en ce qui concerne le personnage de Nathaniel, rondement mené. On reconnaît toujours l’adolescent tiraillé entre son ambition démesurée et sa nature fondamentalement bonne, mais l’auteur a habilement accentué certains traits de manière à souligner la victoire presque totale de l’ambition. Nathaniel est donc d’autant plus détestable dans cette suite, ce qui en fait définitivement un antihéros et le rend largement plus intéressant que « le fermier élu destiné à sauver le monde ».
Kitty
Le personnage de Kitty Jones, vaguement aperçu dans le premier tome, prend de la place au détriment de Bartiméus, ce qui est dommage. Kitty est une jeune fille courageuse, possédant un certains leadership et une forte personnalité; un protagoniste féminin très banal dans son genre et donc de peu d’intérêt lorsque comparé au caractère incisif de Bartiméus ou à la complexité de Nathaniel. Cependant, pour avoir déjà lu cette trilogie quand j’étais adolescente, je sais que son personnage pourra plaire aux plus jeunes.
Une intrigue un peu plus intéressante que celle du premier tome
L’histoire en soi n’a rien de bien extraordinaire, mais elle est néanmoins plus intéressante que celle de L’amulette de Samarcande, ne serait-ce que pour le portrait peu flatteur que dresse Stroud du gouvernement des magiciens. De plus, on sort du cadre de Londres pour faire un petit tour à Pragues, ce qui amène une petite touche exotique.
Une suite qui surpasse son prédécesseur
En somme, L’œil du golem surpasse son prédécesseur, car l’auteur a su raffiné son écriture, corrigeant les petits défauts de L’amulette de Samarcande pour faire progresser son histoire dans une direction encore plus prometteuse.
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