Un roman jeunesse intelligent
Les voleurs d’espoir de l’auteur québécois André Marois correspond tout à fait au genre de romans que j’aurais aimé découvrir lorsque j’étais plus petite. Une histoire qui, tout en étant accessible à la jeunesse, demeure intelligente. Un décor de science-fiction bien développé, extrêmement simple, mais très intéressant malgré tout. Un concept qui pourrait facilement s’adapter à un récit plus mature, si on en avait le souhait.
Son âge! Jusqu’à la fin de ses jours, Hugo en entendrait parler. Parce qu’il se retrouvait, à quatorze ans, le dernier-né des Québécois. Après sa naissance, plus un seul nourrisson n’avait vu le jour dans ce petit coin de la planète.
Quand Hugo regardait ses parents, il lisait son propre avenir: un poste de contrôleur pour le réso, avec prime au rendement et quatre semaines de vacances en fin de carrière. Que le blues commence!
Pourtant, il s’en passait des choses sur le réso. Hugo le savait, car il était l’un des rares civils à pouvoir s’y promener librement. Et il y faisait parfois d’étranges découvertes…
Des personnages caricaturaux
Là où on ressent vraiment qu’il s’agit d’un livre pour pré-adolescents, c’est au niveau des personnages. Ils se fondent dans un moule préfabriqué. On ne prend pas la peine de les définir en profondeur, de leur fournir plus qu’une banale identité. Par exemple, le chef de la Sûreté du Québec, parfaite représentation du méchant ridiculement obsessionnel, qui va finalement retourner sa veste parce que… C’est un peu lourd, parfois.
Un rythme efficace
Un point fort à présent, le rythme du roman. Pas le temps de s’ennuyer, l’action est frénétique. L’introduction est brève. Deux courts chapitres et on se retrouve plongé au cœur de l’intrigue du récit.
Un bon petit roman, idéal pour faire découvrir la science-fiction aux plus jeunes.
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