Mistborn (Fils-des-brumes en français), et plus précisément en ce qui concerne cet avis lecture la trilogie originale, est une série de fantasy épique de l’auteur américain Brandon Sanderson. Classique moderne dans le genre, elle est composée de The Final Empire, The Well of Ascension et The Hero of Ages.
L’Empire Ultime
Les brumes règnent sur la nuit, le Seigneur Maître sur le monde.
Vin ne connaît de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs. Depuis plus de mille ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux. Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un projet fou : renverser l’Empire.

![SANDERSON, Brandon, Le Puits de l'ascension, Paris, Le Livre de poche, 2012 [2008], 1080 p.](https://i0.wp.com/lilitherature.com/wp-content/uploads/2019/05/lepuitsdelascension.jpeg?ssl=1)
![SANDERSON, Brandon, Le Héros des siècles (Fils-des-brumes, 3), Paris, Le Livre de Poche, 2013 [2008], 1032 p.](https://i1.wp.com/lilitherature.com/wp-content/uploads/2019/01/leherosdessiecleslivredepoche.jpeg?ssl=1)
Un incontournable de la fantasy moderne
Une intrigue bien menée
Sanderson mène une intrigue solide avec de l’action fréquente tout en faisant une belle part au développement des personnages et de l’univers. D’ailleurs, Mistborn est généralement encensé pour la qualité de son world-building ainsi que l’originalité et la complexité de son système magique centré sur le contrôle des métaux.

Qui plus est, l’auteur sait quand donner le lecteur ce qu’il veut et quand subvertir ses attentes. Il délivre plusieurs plot twists efficaces, bien amenés. On n’a pas l’impression que les surprises viennent de nulle part ; les éléments sont disséminés dans le texte et le lecteur attentif peut reconstituer le casse-tête.
Des tomes d’égale qualité
La trilogie est constante dans sa qualité. Plusieurs ont fait remarquer le problème de rythme du second roman et je suis d’accord avec cette critique (quoique le tout soit toujours très intéressant). Cela dit, le final du livre – mon préféré de la série – est absolument grandiose et rachète amplement les quelques longueurs. C’est pourquoi j’ai noté tous les tomes 4 étoiles.
Un peu de tout pour tout le monde
Sinon, chacun des livres a sa propre saveur : The Final Empire est une heist story ; The Well of Ascension s’attarde aux conflits politiques ; The Hero of Ages est plus conventionnel, relatant un combat ultime entre le bien et le mal. Le lecteur préférera l’un ou l’autre en fonction de ses goûts personnels, mais il aura sans doute du mal à choisir. Pour ma part, j’adore l’aspect « infiltration », la relation entre Vin et Elend et la dynamique de groupe du premier ; j’aime l’évolution d’Elend et les machinations politiques du second ; mais j’apprécie aussi tout spécialement ce que fait l’auteur avec certains personnages secondaires dans le troisième.
Le petit quelque chose qui manque
Un style d’écriture convenu
Compte tenu de tous les mérites énumérés ci-haut, on peut se demander pourquoi Mistborn est une lecture de 4 étoiles plutôt que de 5 ; une série qui rejoint mon palmarès fantasy mais ne se frayera pas une place parmi mes romans favoris. La réponse est simple : l’écriture. Entendons-nous bien : Sanderson est loin de mal écrire. Cependant, son style, quoique efficace, est très convenu : il lui manque un petit quelque chose pour me conquérir.
La formule Sanderson
De plus, on ne peut s’empêcher de relever un certain schéma dans la manière dont l’auteur construit son texte. Par exemple, il s’assure qu’il y ait toujours une démonstration allomantique conséquente à tous les quelques chapitres (le plus souvent, un affrontement quelconque), comme s’il s’en sentait l’obligation par peur de perdre l’attention de son lecteur. L’action apparaît ainsi, malgré le fait qu’elle soit généralement bien rendue, de plus en plus répétitive au fil des romans, ce qui devient particulièrement évident lorsqu’on lit le dernier tome. D’ailleurs, cela m’aurait sûrement dérangé davantage si je n’avais pas espacé ma lecture des différents livres.



Il ne fait aucun doute après lecture de la première trilogie Mistborn / Fils-des-brumes de Brandon Sanderson qu’elle mérite amplement toutes les louanges qui lui sont faites. Il s’agit d’une série de fantasy qui s’élève largement au-dessus de la moyenne, notamment grâce au soin accordé à son univers et à son fameux système de magie.
Hello ! Très bonne review ! D’un point de vue de la cible, est-ce que cette trilogie s’adresse à des lecteurs de Fantasy adultes qui apprécient d’ordinaire un univers à la Tolkien ou Martin où reste-t-on sur une lecture adolescente ou YA ? Je pense notamment aux stéréotypes manichéens ou au développement attendu des personnages en Fantasy “jeunesse”. Merci d’avance !
C’est de la fantasy adulte. On ne tombe pas dans l’hécatombe comme avec GRRM et A Song of Ice and Fire, mais il y a définitivement des morts et il ne faut pas s’attendre à un happy ending typique.