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Extrait : le souvenir dont on ne se souvient pas dans Ce qui restera de Catherine Mavrikakis

Ce qui restera de Catherine Mavrikakis

Ce qui restera Catherine Mavrikakis
MAVRIKAKIS, Catherine, Ce qui restera, Montréal, Québec Amérique, coll. « III », 2017, 130 p.

Une méchante fée se serait-elle penchée sur son berceau ? Catherine Mavrikakis cherche à contrer le mauvais sort que les membres de sa lignée lui ont lancé. Elle n’est pas morte à 36 ans comme sa grand-mère dont elle a hérité le prénom et comme son père le lui avait prédit. Mais à quel prix ? Qu‘a-t-elle sacrifié ? Quel rêve a-t-elle dû assassiner ? À travers ses souvenirs, Catherine comprend l’importance dans son entourage de présences féminines souvent tragiques. Ce sont ces femmes qui lui ont permis d’exister. Elle retrouve alors la petite fille aventureuse et terrorisée, fragile et puissante, désespérée et pleine de vie qu’elle a été. Comment vit-on en ne se soumettant pas à l’avenir que d’autres ont écrit pour soi? Que doivent inventer celles à qui on a dessiné un avenir? L’écriture sait-elle mettre fin au ressassement des souvenirs qui entravent le futur? Protège-t-elle contre les malédictions de toutes sortes ? Que reste-t-il de celle que Catherine n’a pas voulu être ?

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Extrait du troisième souvenir

MAVRIKAKIS, Catherine, Ce qui restera, Montréal, Québec Amérique, coll. « III », 2017, 130 p.

Il y a ce souvenir dont je ne me souviens pas, dont je préfère ne pas me souvenir et qui pourtant, je le sais, dès qu’on me demande de faire fonctionner ma mémoire, apparaît. Il s’impose. Boom le voilà! C’est le souvenir que je préfère oublier, qu’il m’est impossible de retrouver, de raconter. Pourtant, il semble générer tous mes souvenirs. Quand j’accepte le jeu du mémoriel, c’est celui que je cache et que je remplace par un autre qu’il m’est facile d’évoquer, sans terreur, un souvenir que je connais par cœur et qui donc ne me fait pas peur.

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